Ces sujets-étudiants sont tous issus de familles de classe moyenne : de familles paysannes et aussi celles dont les parents sont cadres, professeurs, policiers ou officiers . Parmi les étudiants interrogés, 100 % ont commencé l’apprentissage d’une langue étrangère (français ou l’anglais) au lycée ou au collège. Quant au français, 40 % ont débuté leur apprentissage au début du cursus d’enseignement universitaire contre 60 % au lycée ou même au collège. Ainsi, ils ont déjà une certaine notion de la culture étrangère avec certaines connaissances socioculturelles sur le pays de la langue apprise. De plus, pour reprendre Zarate, «Tout apprenant n'aborde pas l'apprentissage d'une langue étrangère, vierge de tout savoir culturel». Tout apprenant possède déjà un bagage d’acquis sur la communauté étrangère, souvent façonné par la vision de sa culture d’origine – son propre crible culturel. Ce sont essentiellement des stéréotypes de la France (préjugés, jugements, image représentative sur la France et les Français .), créés et véhiculés dans la communauté d’origine de l’apprenant. C’est pourquoi, il nous est difficile en début de l’enseignement du F.L.E à l’E.S.S.M, de trouver et appliquer une progression appropriée à tous les étudiants dont le niveau de français est très hétérogène.
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es «militaires» dont les apprenants deviendront les officiers dans l’Armée après la sortie de l’université et 6 classes dites «civiles» dont l’apprenant sera muni d’un diplôme universitaire de langue française et se débrouillera seul dans le monde de travail. Les étudiants militaires doivent rester sur place, dans la caserne de notre établissement militaire. Pour des raisons réglementaires et d’administration de l’armée, les contacts des étudiants militaires avec la culture française ou avec les Français sur place sont très limités.
1.2.2. Corps d’enseignants
Le Département de français relevant de l'Ecole Supérieure des Sciences Militaires a été fondé en 2002 et il compte actuellement 18 enseignants. Ce sont presque tous de jeunes enseignants (âge moyen de 27 ans), qui n’ont auparavant jamais enseigné le français dans une université. Certains ont participé à l’enseignement du français dans les classes bilingues au lycée, au primaire avant d’être recrutés dans cet établissement. 15 enseignants ont été formés dans la didactique des langues étrangères à l’Ecole supérieure de Langues étrangères – Université Nationale de Hanoï et trois autres dans la traduction et l’interprétation à l’Ecole supérieure de Langues étrangères de Hanoï. A l’heure actuelle, 9 enseignants ont fini ou poursuivent des études post-universitaires de français dans des écoles supérieures compétentes à Hanoï. En ce qui concerne les stages de perfectionnement linguistique et de dimension culturelle en France, seuls deux enseignants ont pu faire de courts stages. Pour le reste, les connaissances sur la langue et la culture française ont été purement acquises à travers des cours donnés à l’école et les livres, les journaux, les médias ... Pour des raisons essentiellement réglementaires de l’Armée, leurs contacts avec la culture française sur place sont aussi très limités.
A présent, la plupart de nos enseignants participent à l’enseignement de la pratique de la langue et travaillent en même temps avec les étudiants de différentes promotions. Comme nous l’avons présenté plus haut, ce sont surtout de jeunes enseignants universitaires dont l’expérience professionnelle et la connaissance de la culture française restent encore très restreintes.
1.2.3. Méthode
Depuis quatre ans, la méthode Le Nouvel Espaces est utilisée comme méthode principale d’enseignement du F.L.E à l’E.S.S.M. Cette méthode a été publiée en 1995 par la Maison d’édition Hachette F.L.E et est largement destinée largement au public débutant étranger : adolescents et adultes. Elle comprend trois tomes : Le Nouvel Espaces 1, Le Nouvel Espaces 2 et Le Nouvel Espaces 3. Elle est utilisée pour l’enseignement du français langue étrangère auprès des étudiants de première et de deuxième, le public ciblé dans notre travail de recherche. Les étudiants de troisième et de quatrième travaillent par la suite sur les quatre compétences communicatives plus ou moins séparées (C.O, E.O, C.E, E.E) dans la pratique de la langue. En outre, en troisième et quatrième, ils doivent apprendre d'autres disciplines en langue française comme le Cours de Civilisation Française, le Cours de Morphologie du français, le Cours de Lexicologie du français, le Cours de Traduction et d'Interprétation, etc. afin de compléter l’enseignement de la langue et de la culture françaises. Tous ces enseignements consistent à satisfaire aux objectifs d'enseignement du F.L.E dans l'établissement.
1.2.4. Equipements et supports pédagogiques
A propos des équipements et supports pédagogiques de l'enseignement du F.L.E dans notre école, nous avons essentiellement des magnétophones avec des bandes cassettes, des lecteurs de disques avec des disques audio, la télévision dans la salle de classe avec laquelle les étudiants peuvent regarder la chaîne TV5. En outre, nous possèdons une salle multimédia pour toutes les classes de langues de l'école.
Pourtant, il n'y a pas de bibliothèque de langues pour l'auto-apprentissage des étudiants. Les livres et ouvrages de référence de langue française sont très peu nombreux sur place.
A partir de cet aperçu général de l’enseignement du F.L.E dans notre école, nous voulons esquisser l’état des lieux de l’enseignement de la compétence socioculturelle sur place par des enquêtes par questionnaire et par entrevue auprès des enseignants et étudiants de français.
Et voici le déroulement de notre enquête :
2. La constitution du corpus
2.1. Présentation du corpus
2.1.1. Questionnaire
Nous avons utilisé trois questionnaires pour mener notre enquête sur la situation méthodologique de l’enseignement de la compétence socioculturelle en classe de F.L.E dont deux sont destinés aux apprenants et l’un aux enseignants.
- Un questionnaire «En vue d’explorer l’étendue des connaissances sur la culture française des étudiants de français à l’E.S.S.M» est destiné à analyser le public concerné (les apprenants) et leur niveau de connaissances socioculturelles en culture française (Voir Annexe I). Ce questionnaire se compose de 2 questions sur le moment où nos étudiants ont commencé leur apprentissage du français et de 25 questions permettant d’évaluer des connaissances en culture française des étudiants, divisées en 6 domaines (Société-éducation : 8 ; Histoire : 5 ; Politique : 2 ; Géographie : 4 ; Cinéma : 2 ; Francophonie : 4).
- Un questionnaire «Enquête sur l’état des lieux de l’enseignement de la culture française en classe de F.L.E auprès des étudiants de français à l’E.S.S.M» (Voir Annexe II) s’adresse au même échantillon d’étudiants. Il faut noter que dans ce questionnaire, nous proposons, outre les Q.C.M, des Q.R.O (question à réponse ouverte) dans le but de faciliter leurs reflexions, leurs suggestions personnelles sur la question d’enseignement de la culture en classe de F.L.E. Celui-ci comporte 20 questions dont 13 questions sur l’état des lieux d’enseignement de la culture en classe de F.L.E et la conception méthodologique des apprenants en matière d’enseignement culturel, 7 questions sur leurs jugements de la méthode Le Nouvel Espaces en matière culturelle.
- Un questionnaire de 24 questions est destiné à comprendre la conception des enseignants de français langue étrangère sur l’enseignement des connaissances linguistiques et socioculturelles (15 questions) ainsi que leurs remarques, les jugements sur la méthode Le Nouvel Espaces en matière culturelle (9 questions) (Voir Annexe III)
- Un guide de l’entrevue qui permet la réalisation des entrevues auprès de 20 sujets-étudiants et de 10 sujets-enseignants de français afin de découvrir l’état des lieux de interrogées d’autant plus parce qu’elles ont l’impression d’être entendues et que leurs réflexions et suggestions sont vraiment utiles à notre recherche.
2.1.2. Médium
Le terme « Médium » désigne le canal par lequel l’émetteur transmet un message à un récepteur. Ainsi, dans cette enquête, nous avons utilisé des questionnaires écrits, ceux-ci s’avèrent très pratiques dans le cadre scolaire car ils permettent de recueillir une grande quantité d’informations de la part des répondants en économisant le temps de réalisation.
En même temps, nous avons profité des entrevues auprès des étudiants et des enseignants concernés (échanges de points de vue / discussions professionnelles sur tel ou tel point méthodologiques de la pratique de classe, en particulier sur ceux en rapport avec l’enseignement de la compétence socioculturelle) pour mieux observer, mieux comprendre leurs conceptions et leur pratique méthodologiques en classe de F.L.E. Toutes ces observations sont prises en compte dans nos remarques sur l’analyse des résultats.
2.1.3. Typologie de questions d’enquête
Les questionnaires nous permettent d’enquêter un grand nombre d’étudiants. De plus, ce moyen nous apporte deux avantages ci-dessous :
- tous les étudiants sont concernés par les mêmes questions ;
- le traitement des résultats est beaucoup plus facile et nous pouvons faire des comparaisons entre les groupes de sujets-étudiants.
Nous avons recours beaucoup à des questions à choix multiples, une sorte de question fermée parce que d’une part, les réponses seront normalisées et uniformisées ; et d’autre part dans l’analyse des données, nous pourrons obtenir rapidement les résultats.
En outre, nous avons introduit certaines questions ouvertes dans les questionnaires dans le but de mieux faciliter l’expression des conceptions et pratique méthodologiques des enseignants ; des souhaits et attentes des étudiants dans leur apprentissage du F.L.E en général et en matière culturelle en particulier. En plus, ce moyen d’expression motive plus les personnes interrogées parce qu’elles l’impression d’être entendues et que leurs opinions sont vraiment utiles à notre travail de recherche.
2.1.4. Langue
Dans les questionnaires, nous avons choisi la langue vietnamienne car le but de l’enquête est de recueillir le plus d’informations. En effet, les difficultés linguistiques pourront empêcher une bonne compréhension des questions chez les personnes auprès desquelles l’enquête est menée.
Pourtant, nous avons traduit certaines propositions de réponses en français dans le but de mieux motiver les apprenants de première et deuxième années, souvent avides de connaissances linguistiques et socioculturelles dans la langue cible. De plus, ce travail nous permet d’optimiser l’interprétation, la comparaison des données entre les deux langues chez le public ciblé, surtout dans la traduction des faits culturels qui semble toujours plus difficile.
2.2. Déroulement de l’enquête
Nous avons réalisé l’enquête au mois de mars, période plus ou moins creuse pour nos étudiants et nos enseignants car c’est le début du deuxième semestre, au moyen des trois questionnaires mentionnés plus haut. En vue d’explorer l’étendue des connaissances sur la culture française des étudiants de français à l’E.S.S.M, nous avons utilisé un questionnaire de 27 Q.C.M (question à choix multiples) (Voir Annexe I) auprès de 100 sujets-étudiants sur 200 au total de trois promotions : première année, deuxième et troisième (parce que les étudiants de quatrième année sont en stage), soit 50 % de chaque promotion et aussi 50 % de la population estudiantine totale étudiée (30 de première année, 42 de deuxième et 28 de troisième) afin de constater les différences, et surtout les progrès en culture française chez les étudiants de différentes promotions sous l’impact de l’enseignement du F.L.E.
Comment les sujets-étudiants sont-ils choisis ? Ce sont d’abord des étudiants volontaires de participer à notre enquête et nous choisissons un pourcentage de 50 % dans l’espoir que cet échantillon est bien représentatif de toute la population étudiée et que les résultats obtenus sont aussi exacts pour tout le reste.
Pour connaître les souhaits, les attentes et la conception méthodologique des étudiants ciblés en matière de culture française dans leur apprentissage du F.L.E ainsi que leur opinion sur la méthode Le Nouvel Espaces, nous avons utilisé toujours en mars le questionnaire «Enquête sur l’état des lieux de l’enseignement de la culture française en classe de F.L.E auprès des étudiants de français à l’E.S.S.M» (Voir Annexe II) pour le même échantillon d’étudiants précédemment choisi. Il faut noter que dans ce questionnaire, nous proposons, outre les Q.C.M, des Q.R.O (question à réponse ouverte) dans le but de faciliter leurs reflexions, leurs suggestions personnelles sur la question d’enseignement de la culture.
En vue de comprendre la conception méthodologique sur l’enseignement de la culture en classe de F.L.E de nos enseignants, leur pratique de classe en matière culturelle et leurs jugements de Le Nouvel Espaces en matière d’enseignement linguistique et culturel, nous avons mené au même moment de l’enquête auprès des étudiants une enquête auprès de 16 enseignants sur 18 (deux sont en congé de maternité) au moyen du questionnaire «Enquête sur l’état des lieux de l’enseignement de la culture en classe de F.L.E auprès des enseignants de français à l’E.S.S.M» (Voir Annexe III) ; celui-ci comporte surtout les Q.C.M, cela favorise le traitement des réponses et les Q.R.O afin de faciliter l’expression libre de leurs conceptions, de leurs réflexions méthodologiques ainsi que de leur pratique de classe à propos de l’enseignement de la culture en classe de F.L.E et de la méthode utilisée dans ce processus.
Et nous avons reçu les réponses de tout l’échantillon.
Nous avons réalisé également des entrevues auprès de 20 sujets-étudiants sur 100 étudiants auparavant choisis lors de l’enquête par questionnaire et de 10 sujets-enseignants d’une façon semi-directive à l’aide d’un guide de l’entrevue, conçu par nous-même. Toutes les réponses des interviewés sont prises dans le compte rendu des résultats de l’enquête.
3. Analyse et interprétation des résultats
3.1. Les sujets-étudiants
3.1.1. Le niveau de connaissances en culture française des sujets-étudiants
Pour bien comprendre notre public ainsi que leur niveau de connaissances en culture française, nous avons réalisé notre enquête auprès des sujets-étudiants au moyen du questionnaire «En vue d’explorer l’étendue des connaissances sur la culture française des étudiants de français à l’E.S.S.M » (Voir Annexe I) et nous présentons ci-dessous les résultats et nos remarques.
Ces sujets-étudiants sont tous issus de familles de classe moyenne : de familles paysannes et aussi celles dont les parents sont cadres, professeurs, policiers ou officiers ... Parmi les étudiants interrogés, 100 % ont commencé l’apprentissage d’une langue étrangère (français ou l’anglais) au lycée ou au collège. Quant au français, 40 % ont débuté leur apprentissage au début du cursus d’enseignement universitaire contre 60 % au lycée ou même au collège. Ainsi, ils ont déjà une certaine notion de la culture étrangère avec certaines connaissances socioculturelles sur le pays de la langue apprise. De plus, pour reprendre Zarate, «Tout apprenant n'aborde pas l'apprentissage d'une langue étrangère, vierge de tout savoir culturel». Tout apprenant possède déjà un bagage d’acquis sur la communauté étrangère, souvent façonné par la vision de sa culture d’origine – son propre crible culturel. Ce sont essentiellement des stéréotypes de la France (préjugés, jugements, image représentative sur la France et les Français ...), créés et véhiculés dans la communauté d’origine de l’apprenant. C’est pourquoi, il nous est difficile en début de l’enseignement du F.L.E à l’E.S.S.M, de trouver et appliquer une progression appropriée à tous les étudiants dont le niveau de français est très hétérogène. .
Même si 60 % des étudiants interrogés ont débuté ce processus au collège ou au lycée, seulement 16 % déclarent avoir eu déjà des contacts avec la culture française avant l’apprentissage du F.L.E à l’E.S.S.M essentiellement sous forme de relations amicales / familiales avec des Français au Vietnam ou en France ; aucun n’a fait un voyage d’études ou touristique en France ou dans un pays francophone.
Une autre caractéristique de nos apprenants, c’est que dans les classes dites «militaires», les étudiants sont exclusivement masculins tandis que dans les classes civiles, la plupart sont les jeunes filles (en moyenne, trois ou quatre garçons par classe, soit environ 10 % de son effectif ). Cette caractéristique pourrait influencer d’une façon négative l’ambiance d’apprentissage en classe de F.L.E, surtout dans les classes militaires car il n’y a pas de compétition entre les étudiants de deux sexes.
Après l’enquête, nous avons procédé aux opérations de statistiques, de classement, de traitement et d’analyse des réponses des apprenants (Voir Annexe VI). Avec ce traitement de données, nous avons dressé le tableau récapitulatif de bonnes réponses suivant.
Tableau récapitulatif de bonnes réponses sur la culture française des apprenants
(en pourcentage)
Ordre
Domaine
En 1ere
En 2e
En 3e
1
Société - éducation
51,7
60
64,7
2
Histoire
35
44,6
65
3
Politique
30
43
82
4
Géographie
44
67,4
60,7
5
Cinéma
92
93
96
6
Francophonie
58
70
79,4
Et nous représentons ces résultats dans les graphiques comme les suivants (Voir page 43) pour mieux mettre en évidence les progrès réalisés ainsi que les lacunes de connaissances socioculturelles des sujets-étudiants de chaque promotion.
Légende:
D1: Société -éducation
D2: Histoire
D3:Politique
D4: Géographie
D5:Cinéma
D6:Francophonie
Un autre point à souligner, c’est que les connaissances de ces étudiants en géographie et en histoire restent insuffisantes, voire faibles car le pourcentage des réponses fausses est encore élevé (correspondant à 22 % et 24 % chez les étudiants de première année ; à 33 % et 35 % chez ceux de deuxième et à 30 % et 25 % chez ceux de troisième). De plus, le taux de non-réponse dans ces deux domaines est aussi très important : 34,4 % et 44,3 % chez les étudiants de première ; 9,8 % et 18,6 % chez ceux de deuxième, 9 % et 8 % en troisième année.
Cependant, ils ont toujours de bonnes connaissances dans le domaine du cinéma (supérieur à 92 % de bonnes réponses). Cela s’explique d’une part par le fait que le cinéma se trouve toujours au centre d’intérêts des jeunes et d’autre part car le cinéma français n’est pas trop étranger pour les Vietnamiens et que la présentation des films français au Vietnam, soit sur le petit écran, soit dans les centres culturels français est plus ou moins fréquente.
Nous remarquons bien l’hétérogénéité de niveau de connaissances en culture française des étudiants, surtout de ceux de première et deuxième années. Nous constatons que les étudiants ayant appris le français au collège ou au lycée possèdent un fond culturel bien plus large par rapport à ceux qui ont juste débuté l'apprentissage du F.L.E à l'université. Par conséquent, nous avons du mal à trouver une progression commune à tout le public concerné.
Nous jugeons indispensable, dans l’enseignement d’une langue étrangère, de fournir aux apprenants des connaissances sur le pays, sur les habitants, les moeurs et coutumes de la communauté de la langue apprise malgré un petit bagage de connaissances pré-acquises. Et comme nous l’avons mentionné dans la partie précedente, les difficultés d’apprentissage proviennent non seulement des obstacles linguistiques, mais aussi socioculturels. Une fois que ceux-ci sont franchis, l’apprentissage du F.L.E deviendra plus simple et les connaissances socioculturelles serviront à leur tour à renforcer l’acquisition linguistique. En outre, ces connaissances contribuent pour une grande partie à rendre les apprenants plus motivés dans leur apprentissage : ils deviendront plus motivés lors de la découverte de nouvelles réalités différentes de celles de leur propre culture. Et comme nous le savons, la motivation des apprenants est un élément très important dans l’enseignement du F.L.E.
3.1.2. Les méthodologies utilisées de l’enseignement de la culture en classe de F.L.E
Avec l’enquête menée au moyen du questionnaire «Enquête sur l’état des lieux de l’enseignement de la culture française en classe de F.L.E auprès des étudiants de français à l’E.S.S.M» (Voir Annexe II) auprès du même échantillon d’étudiants précédemment choisi, nous avons obtenu les résultats et des remarques suivants :
A propos des difficultés rencontrées par les étudiants au cours de leur apprentissage du F.L.E, surtout les difficultés de compréhension d’un texte en français, presque tous les étudiants interrogés trouvent que ces difficultés sont d’ordre linguistique. Toutefois, seulement la moitié des étudiants interrogés mentionnent en plus les difficultés d’ordre culturel. En effet, ils mettent en valeur les connaissances linguistiques au détriment des aspects socioculturels dans leur apprentissage du F.L.E. Un quart d’étudiants (25 %) pensent que le manque de connaissances générales empêche aussi la compréhension d’un texte français. (Voir question 3)
Pour les difficultés d’ordre culturel, 70 % des étudiants pensent qu’elles proviennent essentiellement du fait que les réalités culturelles étrangères n’existent pas dans la culture d’origine des étudiants ou qu’elles existent sous d’autres formes que celles de leur culture maternelle. En plus, 30 % des interrogés ajoutent les difficultés dans les abréviations en français. (Voir question 4)
En ce qui concerne la présence des connaissances en culture française, près de trois quarts de sujets-étudiants (72 %) considèrent que ces connaissances apparaissent surtout dans le Cours de Civilisation Française et dans la pratique de la langue ; plus d’un quart (27 %) ajoutent le cours de Traduction et d’Interprétation. Ce qui nous étonne lors du traitement des réponses, c’est que très peu d’étudiants (5 %) citent la littérature française, même si celle-ci est partie inséparable de la civilisation française. (Voir questions 1, 2)
A propos de l’influence des connaissances socioculturelles sur les compétences communicatives, nous avons obtenu les résultats de réponses suivants :
Tableau de résultats de réponses sur l’influence
des connaissances socioculturelles sur les compétences communicatives
(en pourcentage)
Compétence communicative
1ere année
2e année
3e année
La compréhension orale
88
90
92
L’expression orale
92
95
96
La compréhension écrite
92
94
96
L’expression écrite
90
92
92
A travers ce tableau de résultats, nous trouvons que presque tous les sujets-étudiants sont conscients de l’importance des connaissances socioculturelles dans l’acquisition des compétences communicatives au cours de leur apprentissage du F.L.E. (Voir question 5)
En répondant à la question 6, 85 % des étudiants pensent qu’ils manquent de connaissances socioculturelles dans les domaines historique, politique et géographique. Ce résultat coïncide avec l’enquête sur leur niveau de connaissances en culture française. Viennent ensuite les domaines de la culture, de la société (70 %) et de la Francophonie (65%). En effet, nous pensons que les étudiants disposent déjà d’un certain nombre de connaissances dans ces domaines de par leur médiatisation. Les étudiants des classes militaires, outre les centres d’intérêts ci-dessus, s’intéressent également au domaine de la défense, domaine spécifique par rapport à ceux des classes civiles, ce qui nous suggère les contenus à compléter lors de la pratique de classe. (Voir question 6)
En ce qui concerne la question «Quand enseigner les connaissances socioculturelles françaises ?», la plupart des interrogés (60 %) pensent que l’enseignement de la culture doit se réaliser en même temps que celui de la langue et à la fois dans la langue maternelle et en français. Nous trouvons cette opinion compréhensible puisque ces étudiants sont majoritairement en première et deuxième et qu’ils sont tous avides des réalités étrangères en culture cible tandis que leur connaissance linguistique reste encore insuffisante. Un bon tiers d’étudiants interrogés (37 %) souhaitent bénéficier de connaissances socioculturelles de la langue cible dès le début de leur apprentissage du F.L.E. (Voir question 7)
L’opinion générale des étudiants sur l’utilisation de la langue maternelle dans l’enseignement de la culture rejoint vers la proposition de Byram dans son modèle d’enseignement de la culture où il préconise l’emploi de la langue maternelle (Voir Modèle de BYRAM, Chapitre 1). Cela explique aussi l’origine de 56 % des réponses d’étudiants selon lesquelles il est préférable de travailler avec un professeur vietnamien lors de leur apprentissage de la culture française. Celui-ci pourrait avoir recours ponctuellement à la langue vietnamienne au cours de son enseignement pour leur expliquer en cas de besoins. Pourtant, 36 % des étudiants déclarent préférer apprendre la culture française avec un professeur français parce que c’est sa culture d’origine, qu’il peut mieux l’enseigner et parce que ces apprenants ont l’occasion de pratiquer le français avec un Français natif. (Voir question 12)
Quant aux contenus socioculturels à enseigner en classe de F.L.E, la plupart des étudiants interrogés mentionnent la famille, la société, la culture, le système éducatif, la politique, le cinéma, les jeunes, l’histoire, la géographie, la francophonie ... La liste donnée représente bien les contenus du Cours de Civilisation Française (Voir Annexe IV), celui qui s’adresse plutôt aux étudiants de troisième et de quatrième, ceux dont le niveau de langue est plus ou moins avancé. (Voir question 8)
Pour la question «Quels documents utiliser pour enseigner la culture française ?», la plupart des étudiants interrogés citent les sondages / enquêtes sur le terrain, les témoignages, des articles de journaux et de magazines avec des données statistiques, les films ainsi que certains extraits littéraires. Ces réponses nous guident bien dans le choix des documents de classe, surtout dans l’enseignement de la culture française en confrontation avec la cul
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